La collection
Archéologie

Il n’y a pas de collections archéologiques à l’origine du musée, ni d’intérêt affiché de la part de la commission des Beaux-arts, puis des conservateurs successifs pour ce domaine. Dans le catalogue de 1895, il est fait mention de deux moulages de cariatides (une antique, une renaissance, don Rey) et d’une amphore romaine (don Teulon). Les moulages en plâtre envoyés par l’État, Venus d’Arles, Venus de Milo, Apollon lycien, quatre bas reliefs du Parthénon, forment un embryon de collections mais de dimension moindre et pas du tout locale.

À l’ouverture du nouveau musée, en 1967, deux salles sont réservées à la présentation de collections archéologiques au rez-de-chaussée, salles 1 et 2 sous le titre
« archéologie historique et préhistorique ». Ces collections sont installées par trois bénévoles, M. Hayotte, Jean Salles et Marc Bordreuil. Elles proviennent, semble-t-il, de dons faits par la Société scientifique et littéraire d’Alès, par le Cercle de l’amicale des Mineurs Alésiens (CAMA : fondé par Marcel Granier et Michel Quentin, seul musée archéologique de la ville) et par le Spéléo Club Alésien (recherches de frères Ebrard). Parallèlement se crée en 1969 au Fort Vauban un dépôt de fouilles archéologiques dépendant du Service régional de l’archéologie DRAC Occitanie et qui fonctionne toujours par convention avec le GARA (Groupe Alésien de recherches archéologiques).

En décembre 1968, la municipalité nomme Marc Bordreuil, archéologue, préhistorien, d’abord à mi-temps, puis à temps complet sur le poste de conservateur. À partir de cette date, les collections archéologiques se développent sous son impulsion, jusqu’en 1998 date de son départ à la retraite. Des apports complémentaires sont faits par le GARA longtemps dirigé par Jean Salles, le Spéléo Club alésien, le CAMA, la Société Cévenole de spéléologie et de préhistoire, et par des particuliers (Legs Paul Roux en 1973) et des associations (don en 1995 de la statue-menhir par la Société languedocienne de Préhistoire à l’association des Amis du musée, pour le musée).
Ces collections couvrent une large période allant du Paléolithique ancien au XIIIe siècle après J.-C. Les périodes représentées concernant le Paléolithique ancien sont essentiellement constituées d’objets lithiques, pour le paléolithique moyen ce sont des ossements, dents et cornes d’animaux, outils en pierre. D’autres objets appartenant au Néolithique final, au Chalcolithique, à l’âge du Bronze, à l’âge du Fer, à l’époque Gallo-Romaine et au Moyen Âge sont aussi présents dans les collections. La période la mieux représentée et la plus fournie est sans conteste le Néolithique.

Chacune de ces périodes est bien illustrée par des objets, outils, armes, parures, vaisselles, jeux, des éléments d’habitation, dolmens, fonds d’habitation, éléments de squelettes, des statues-menhirs, des monnaies gauloises et gallo-romaines, des inscriptions et bas-reliefs…

Les collections archéologiques dépendent du Service régional de l’archéologie du Languedoc-Roussillon, elles ont été mises en dépôt au musée du Colombier. Elles sont le résultat de fouilles ou de ramassages, récoltes, réalisées sur le département du Gard, principalement dans la partie nord du département, par divers archéologues (Marc Bordreuil, Jean Salles, Xavier Gutherz, Vies Roudil, le CFRAN Centre de Formation et de Recherche Archéologique Noiséen, pour n’en citer que quelques-uns).